Plus grand Glossaire du Lean et de l'Excellence Opérationnelle
Voici le glossaire des principaux termes du Lean et de l’Excellence Opérationnelle en Japonais, Anglais ou Français que l’on peut rencontrer dans un environnement de déploiement d’une démarche Lean. Une brève définition accompagne chaque terme.
En expansion perpétuelle, ce glossaire n’est évidemment pas complet, car la tendance à inventer de nouveaux termes dépasse largement la capacité des « lexicographes » d’Horenso. Vous trouverez ci-dessous plus de 450 termes expliqués et présentés.
Une puce pleine indique un terme important à retenir. Ceux-ci vous aideront dans votre travail quotidien lié au Lean.
Une puce vide indique un terme moins pertinent. Ces éléments sont moins utiles ou une simple traduction de mots en Anglais ou Japonais de termes déjà existants.
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3M – Muri Mura Muda
Fait référence à différentes formes de sources de non-performance. Muri pour surchargé ou irrationnel, Mura pour variabilité et Muda pour gaspillages dans les flux et les opérations. Voir 5M – 3M + Muchi Mushi, 7 types de gaspillages.3P – Production Preparation Process
Ce processus de conception produit a été initialement développé par le groupe Volkswagen, en focalisant sur la manufacturabilité du produit final. L’une des clés de réussite de ce processus est l’utilisation de prototypes pour les tests d’assemblage.3R – Les trois réels
Fait référence au principe des 3 réels : Lieu réel, fait réel et temps réel, principes connus en Japonais sous les termes de Gen-ba, Gen-butsu et Gen-jitsu. Voir Genchi, Genbutsu.4M
Main d’œuvre / Machine / Matière / Méthode. Les 4M représentent généralement une structure de base pour l’identification des causes racines potentielles dans le cadre de l’utilisation d’une démarche de résolution de problèmes, par exemple ces 4M peuvent représenter 4 arrêtes d’une diagramme Ishikawa. Il est régulier d’étendre ces 4M jusqu’à 8M en intégrant des notions additionnelles comme le management, le milieu, la mesure ou bien l’argent (money). D’autres versions existent également incluant le produit ou service, le prix, le lieu, le personnel, le process, l’évidence observée ou bien encore le périmètre d’actions hors responsabilités, les fournisseurs, le système, les compétences, la sécurité, …5M – 3M + Muchi Mushi
Trop rarement pris en compte, les notions de 4M et de 5M pour Muchi (無知) pour l’ignorance et la non formation, et de Mushi (無視) pour la mauvaise affectation du personnel. Aussi, dans le cadre d’une démarche structurée WCM l’ordre de prise en compte des sources de non performance est le suivant : Mushi, Muchi, Muri, Mura et Muda.5 Pourquoi
Approche Japonaise de la résolution de problèmes à travers laquelle on est invité à se poser 5 fois la question « Pourquoi ? » pour déterminer la cause racine d’un problème.5S
Règles d’organisation de l’espace de travail basées sur Seiri (整理, éliminer l’inutile), Seiton (整頓 ranger), Seiso (清掃, nettoyer), Seiketsu (清潔 standardiser), et Shitsuke (躾 améliorer). Que ce soit en français ou en anglais, vous trouverez de très nombreuses variations pour la traduction des 5S. Nota : Toyota n’utilise que 4S : le dernier « Shitsuke » est un ajout ultérieur et un peu redondant dans l’esprit avec le 4ème S et la culture Japonaise en entreprise.6σ / Six Sigma
À l’origine, le Six Sigma est une approche de la fabrication basée sur la Qualité, exigeant six écarts-types (dans les faits 4,5…) entre la moyenne et les limites de tolérance pour assurer la Qualité. Aujourd’hui, cette démarche purement Qualité intègre pleinement les outils et démarche du Lean et est donc souvent appelée Lean Six Sigma. Le Six Sigma est bien connu pour son organisation de certifications qui attribue des ceintures vertes et noires (green and black belts), bien qu’une ceinture noire ne signifie en aucun cas que la personne certifiée ait de l’expérience en Lean Management. Voir Lean Six Sigma.7 outils de management et de planning
Ce sont 7 outils promotionnés par la JUSE. Nous pouvons les rencontrer sous les noms suivants : 7 Management and Planning Tools, New 7 Tools ou bien TQC2. Afin d’être le plus fidèle à la sémantique utilisée par la JUSE, ci-après en anglais les noms des 7 outils : Affinity Diagram, Interrelationship Digraph, Tree Diagram, Prioritization Matrix, Matrix Diagram, PDPC, and Activity Network Diagram.7 types de gaspillages
Traditionnellement, les gaspillages (Muda) sont catégorisés en sept familles. Les 7 types de gaspillages les plus communément utilisés en Lean Management sont (dans l’ordre original d’Ohno, nous démarrerons par la mère des 6 autres gaspillages) : la surproduction, les attentes (des opérateurs), les transports inutiles, les processus surdimensionnés, les stocks et inventaires, les mouvements (des opérateurs) et les défauts et retouches (ou la non-Qualité). De nombreux types de gaspillages ont été ajoutés par les industries occidentales, comme la perte de performance liée aux mauvaises conditions de travail, la variabilité ou la mauvaise exploitation de la créativité des collaborateurs. Pour Horenso, nous restons focalisés sur les 7 types de gaspillages (dans les flux et les opérations…). Les autres formes potentielles entrant dans les 4 autres M des 5M, et seront donc traités au bon niveau. Voir 5M – 3M + Muchi Mushi.8D
Méthode développé par Ford en 1987 pour la résolution de problèmes, cette démarche s’appuie sur 8 étapes + une 9ème (étape n°0) ajoutée ultérieurement. 0/ Planifier, 1/ Constituer une équipe, 2/ Décrire le problème, 3/ Mettre en œuvre un plan de sécurisation (containment), 4/ Déterminer et prouver les causes racines, 5/ Vérifier, d’un point de vue Client, que les actions correctives lèveront de manière permanente le problème, 6/ Définir et implanter les actions correctives, 7/ Prévenir des phénomènes de récurrence, 8/ Féliciter les équipes pour le travail accompli. Parfois cette démarche peut être appelée Problem Solving Process (PSP) ou Practical Problem Solving (PPS). Voir PDCA – Plan Do Check Act.8R
Fait référence à la liste des critères qui doivent être validés en Supply Chain Management ou Achat. Le contenu exact varie selon les listes développées par les entreprises ; c’est pourquoi nous trouvons généralement des listes de critères type « 5R ». Généralement, les 8R incluent la bonne qualité (right quality), la bonne quantité (right quantity), la bonne référence (right material type), le bon endroit d’approvisionnement ou de livraison (right place), le bon délai (right time), la bonne source (right source), le bon prix (right price), le bon type de transport (right type of transport), la bonne négociation (right contract). Les 8R, sont les fondements « contractuels » et physiques d’une démarche structure de juste-à-temps. Voir Juste à Temps.8 étapes de la résolution de problèmes
Cette démarche de résolution de problèmes est régulièrement attribuée à Toyota et comme son nom l’indique est scindée en 8 étapes distinctes : 1/ Clarifier et décrire le problème, 2/ Décomposer le problème, 3/ Fixer l’objectif à atteindre, 4/ Analyser les causes racines, 5/ Concevoir le plan d’actions correctives, 6/ Implanter les actions correctives et contre-mesures, 7/ Suivre les résultats, mesurer la Qualité délivrée par le processus, 8/ Standardiser et partager les succès. Vous pouvez également rencontrer une démarche Toyota à 6 étapes. Voir 8D.14 principes de management par Toyota
Section 1 : Une philosophie à long terme- #1 : Baser la gestion des décisions sur une philosophie à long terme même si cela affecte la réalisation de certains objectifs financiers à court terme ;
- #2 : Créer des processus qui permettent de mettre les problèmes en évidence rapidement ;
- #3 : Utiliser le « flux tiré » pour éviter la surproduction ;
- #4 : Niveler la production (heijunka) ;
- #5 : Intégrer à la culture la nécessité d’arrêter la production dès l’émergence d’un problème de façon à produire de la qualité du premier coup, à tous les coups ;
- #6 : La standardisation des tâches est la base de l’amélioration continue et de l’engagement de employés ;
- #7 : Utiliser des contrôles visuels afin qu’aucun problème ne soit caché ;
- #8 : Ne mettre au service du personnel et des processus que des technologies éprouvées ;
- #9 : Former des leaders qui connaissent à fond le travail, qui vivent la philosophie et qui apprennent aux autres ;
- #10 : Développer des gens et des équipes de travail exceptionnels qui embrassent la philosophie de l’organisation ;
- #11 : Respecter son réseau étendu de partenaires et de fournisseurs en les mettant au défi ainsi qu’en les aidant à s’améliorer ;
- #12 : Aller soi-même sur les lieux, pour comprendre en profondeur la situation (genshi genbutsu) ;
- #13 : Prendre les décisions lentement par consensus. Considérer toutes les options possibles. Mettre rapidement en place les solutions choisies ;
- #14 : Devenir une organisation qui apprend à travers la réflexion continue « hansei » et l’amélioration continue «Kaizen».
14 Points pour un Management de la Qualité Totale
Fait référence à la liste de 14 points clés développé par W. Edwards Deming afin de guider les managers dans la transformation et l’amélioration de leurs business.- #1 : Gardez le cap ;
- #2 : Adoptez la nouvelle philosophie ;
- #3 : Ne vous reposez pas sur le contrôle final ;
- #4 : N’achetez plus au plus bas prix ;
- #5 : Planifiez mieux ;
- #6 : Formez en permanence ;
- #7 : Instituez le leadership ;
- #8 : Chassez la crainte ;
- #9 : Cassez les barrières entre les services ;
- #10 : Éliminez les slogans ;
- #11 : Supprimez les quotas ;
- #12 : Permettez aux salaries d’être fiers de leur travail ;
- #13 : Instituez un programme de développement personnel ;
- #14 : Mobilisez l’ensemble du personnel.